
And I've been looking at the stars for a long, long time. I've been putting out fires all my life
Everybody wants a flame, but they don't want to get burnt
Everybody wants a flame, but they don't want to get burnt
J'ai vite contourné le comptoir pour le saluer. Il souriait timidement.
- Qu'est-ce que tu fais ici ?
Il a regardé autour de lui pour finir par pointer les cupcake que Madame Cooper m'avait proposé pour lui offrir la dernière fois.
- Oh, tu ... Tu venais en rechercher ?
Il a hoché la tête. Ça m'a fait doucement rire. Je ne sais pas, c'était peut-être nerveux, mais lui aussi, il a ri un peu. Et mon Dieu ce que ça m'avait manqué. Les pattes d'oies qui se forment sur le coin de ses yeux quand il rit, les fossettes qui se dessinent sur ses joues. Et la faible tonalité de son rire, qui m'a vite rappelé le son de sa voix. J'ai été lui en préparer un, alors qu'il est venu poser ses mains sur le comptoir. Il était intimidé par l'endroit. Il s'est un peu agité tout à coup et j'ai compris qu'il allait essayer de parler. C'était très bas, et sa tête baissée vers ses pieds n'arrangeait rien.
- Béa est... À la voiture, juste là. Elle m'attend. J'ai demandé qu'elle ... ne vienne pas.
Le gâteau était correctement emballé, mais il est resté là sans même le prendre. Il n'arrêtait pas de regarder ses mains. Il était tellement nerveux que j'aurais aimé le prendre dans mes bras pour le rassurer. Avec une voix toujours aussi basse, il m'a dit qu'il restait seul maintenant, quand Béa et Nick partaient travailler. Il semblait fier à propos de ça. Moi aussi je l'étais, parce qu'elle le laissait lentement respirer. Il était temps, je crois. J'aurais voulu déposer mes lèvres sur les fossettes qui se dessinaient sur ses joues. Il m'avait tellement manqué que j'avais l'impression que mon corps se mettait à revivre. J'en étais maladroit. Sa voix s'est brisée quand il m'a demandé si j'avais toujours envie de le voir. J'ai retenu un rire nerveux, pour ne pas le vexer. Je venais de passer des jours et des jours sans le voir, à passer pour un psychopathe à frapper à sa porte tous les soirs, ma tête était sur le point d'exploser, et il me demandait si j'avais toujours envie de le voir. Je n'ai pas répondu. Enfin, si, j'ai répondu, mais par une question. Est-ce qu'il me pardonnait, pour toutes ces petites choses maladroites qui lui avaient causé une peine immense par ma faute. Je crois que c'était la même réponse, finalement. Après tout, il était venu jusqu'ici. Lui aussi, il essayait. Il a attrapé la pâtisserie en souriant. Je lui ai rendu se sourire, sans même qu'il ne lève les yeux pour le voir. Il allait partir et j'ai paniqué. Je lui ai proposé de rencontrer Rose, mais quand je l'ai appelé, celle-ci n'a pas répondu. J'allais aller la chercher quand il est arrivé à l'entrée. Mes yeux ont croisé le bout de papier qu'il avait laissé sur le trottoir alors qu'il sortait de la boulangerie.
Il avait préparé tout ça. C'est peut-être pour ça qu'il était aussi nerveux. Je l'ai juste aperçu une dernière fois s'éloigner sûrement vers la voiture de Béa. J'avais peut-être eu droit moi aussi, aux révisions, seul, dans sa chambre, en cherchant quoi dire exactement pour le répéter encore et encore et ne jamais buter sur les mots une fois ici. C'est ce bout de papier qui me faisait espérer. Je l'ai gardé chiffonné entre mes doigts et Rose s'est enfin décidée à sortir de sa cachette. Elle n'avait pas voulu répondre et avait pourtant tout entendu. Elle ne comprenait pas pourquoi j'étais si heureux qu'il m'ait parlé autant alors je lui ai expliqué. Elle se moquait de mon sourire, qui a disparu bien vite en pensant que ce n'était pas grand chose. J'aurais voulu plus, j'aurais voulu qu'il reste davantage. Ro' disait que ça semblait être beaucoup plus que ce que je ne pensais pour lui. Elle comprenait, elle comprenait même quand elle n'avait aucune foutue idée de ce que je racontais. J'ai vite retrouvé le sourire et elle s'est plainte que je l'aveuglais, pour plaisanter. Je n'avais pas ressenti cette chaleur à l'intérieur depuis bien trop longtemps, et ça nous a fait passer une merveilleuse fin de journée. Je me suis bien demandé une centaine de fois si je devais passer chez les Smith avant de rentrer à la maison, mais Ro' a dit que je devais le laisser revenir, puisque c'est ce qu'il avait supposé. J'ai culpabilisé toute la soirée, à l'idée qu'il m'attendait.
Son visage est réapparu le lendemain, à la même heure, devant la vitre de la boulangerie. Il a mimé mon sourire quand je l'ai aperçu. Je suis venu le chercher, cette fois. Quand il avait dit qu'il reviendrait, je n'avais jamais imaginé si tôt. Pour éviter qu'il attrape froid, malgré ces couches de vêtements qu'il avait l'air d'avoir, je l'ai pressé pour rentrer à l'intérieur alors qu'un client nous suivait. Louis a attendu sur le côté du comptoir. Je l'ai senti se crisper quand les voix de Ro', Monsieur et Madame Cooper ont retenti dans l'arrière-boutique. Ses yeux étaient restés sur moi. Une fois servi, je n'ai pas perdu de temps pour mettre toute mon attention sur Louis. J'ai attrapé sa main, il n'a pas eu le temps de réagir qu'il s'est vu tiré vers l'arrière-boutique. Cette fois, Rose ne pouvait pas nous échapper. Elle aurait aimé, quand même. J'ai présenté Louis à tout le monde en tant qu'ami, difficilement, alors que Ro' écoutait ses parents parler stupidement au bébé. Louis, ses yeux se sont allongés aussi quand ils sont arrivés sur la rondeur du ventre de Madame Cooper. Sa main n'avait pas lâché la mienne, c'est lui qui me tenait maintenant. Le père de Ro' a été ... Simplement lui. Il a lancé deux, trois blagues pas vraiment drôles sur la couleur du manteau de Louis, que celui-ci n'a pas compris. Heureusement, on est vite passé à autre chose. Monsieur Cooper a précisé au bébé que j'avais mérité une petite pause, sans avoir même eu besoin de demander quoique ce soit. Il a insisté et est parti s'installer au comptoir au cas où quelqu'un arrivait. Louis tenait toujours ma main. J'ai voulu lui parler de Ro' mais il était bien trop intéressé par le ventre de femme enceinte qu'affichait Madame Cooper. Rose s'est moquée, pas méchamment, juste parce qu'il se fichait de ce que je disais. Ça a été mon tour de lui donner un coup sur l'épaule, histoire de me venger des siens. La mère de Rose, elle avait bien vu que ça l'intriguait. Elle lui a demandé ses mains, s'il voulait le sentir donner des coups, mais il a resserré la mienne et secouant la même. Je l'ai encouragé à le faire, sa paume est passée de mes doigts à ceux de Madame Cooper. Elle les a placées correctement sur le tissu tendu, en les bougeant délicatement pour déranger le bébé et le faire bouger. En attendant, Ro' désespérait, je crois. Ses parents auraient confié leur vie à n'importe qui. J'aurais pu leur présenter un SDF, il aurait eu, lui aussi, ses mains sur son ventre, si ça l'avait autant intrigué que Louis. Je lui ai donné un petit coup de coude pour attirer son attention et enfin lui sourire. Elle a essayé de me le rendre du mieux qu'elle a pu, mais finalement c'est celui de Louis qui a le plus marché. Il venait d'entendre un coup du bébé, et son émerveillement a reflété à travers le visage de Rose. Il en a réclamé encore en agitant ses mains dans les airs, mais Gabriel n'était plus décidé. Il a fait la moue et madame Cooper est monté se reposer. Le sourire que Ro' lui portait l'a intimidé, sa main est revenue dans la mienne. Et ça me comblait. Ça me comblait tellement. Je savais qu'il n'allait pas parler, mais avec Ro' on a tenté quand même. Elle n'était pas décidée à le laisser filer aussi vite. Elle dit de ne pas faire de réflexion, a attrapé sa veste, m'a donné la mienne et a signalé à son père d'une façon un peu brutal (qu'il a pris ironiquement) qu'il pouvait s'occuper de la boulangerie pendant une petite heure, puisque sa mère l'avait bien fait, pendant un mois entier. Il était sûrement d'accord parce qu'il savait qu'elle avait raison, mais Rose était un peu trop dure avec lui. Avec Louis, on n'a pas bronché, on l'a suivi jusqu'à l'extérieur en silence. Il a lâché ma main pour tirer sur les manches de son pull cachées par celles de son manteau. Ro' a proposé d'aller au skatepark, Louis n'avait aucune expression qui me permettait de déchiffrer son avis et moi, je ne voulais pas qu'il parte. Je voulais lui parler. J'ai cherché la voiture de Béa, mais il a compris. Il appuyait son doigt sur mon bras pour me faire signe qu'il voulait savoir ce que je faisais. Pour être sûr, probablement qu'il en avait déjà une idée.
- Je vais dire à Béa que tu viens...
Il secouait vivement la tête.
- Elle n'est pas là ?
Il a continué. Je n'ai pas insisté, parce que pour comprendre, j'aurais eu besoin qu'il parle, et il était trop méfiant envers Ro' pour ça. Je crois que j'aurais pu le coincer sur mon épaule et courir et skatepark. Dans ma tête, ça ressemblait à ça. J'avais vraiment envie de parler avec lui. Et puis j'aimais bien, le regarder marcher dans la rue. Ce n'était pas loin de chez lui, sûrement qu'il connaissait, mais il regardait encore chaque chose comme s'il venait d'en apprendre le symbole. Et moi, mes yeux ils avaient du mal à se détacher de lui. Ma main traînait toujours dans son dos, sans qu'il ne le sente pour autant. Ro' ne changeait pas par la présence de Louis, elle était juste un peu plus éloignée. Quand on est arrivé, Rose a salué pas mal de monde. J'en avais reconnu quelques uns du lycée, à qui je n'avais jamais adressé la parole. Il n'y avait pas vraiment trop de monde, mais Louis a senti le besoin de se cacher derrière moi. Alors j'ai crié à Ro' qu'on montait. Elle a acquiescé et est allée se dénicher une planche auprès de quelqu'un. On s'est retrouvé en haut de la rampe, les pieds balançant au-dessus de l'arc. Et puisque personne n'avait l'air de faire attention à personne, j'ai attrapé sa main de nouveau. Ses doigts étaient froids et je les serrais doucement dans ma paume. On regardait Rose, au loin, commencer sur les bases. Elle se débrouillait bien, puis il y avait ces amis, autour d'elle.
- Ne fait plus ça, d'accord ? J'ai ... J'ai besoin de savoir comment tu vas, moi.
- Je vais bien maintenant.
Il s'était penché contre moi pour me sourire. Maintenant. Maintenant parce que j'étais avec lui. Je serrais sa main un peu plus fort vraiment m'en rendre compte. Louis, il regardait nos doigts se rencontrer. Il parlait tellement doucement.
- C'est bizarre. Il y a des choses ... Que, que je voulais ... Penser, et que je ne peux pas te dire.
- Et donc t'es en train de m'avouer que tu me caches des choses ? Elles sont importantes ?
- .. Non. Elles ne le sont pas.
Ce n'était pas vraiment sincère et j'aurais dû le sentir dans sa voix. Mais j'étais bien trop occupé à penser à la douceur de ses mains dont je n'arrivais plus à me défaire. On a enchaîné sur Béa. Il m'a dit qu'il devait rentrer seul. Je n'arrivais pas à la croire, qu'elle lui avait dit oui pour revenir seul chez lui. En plus de le laisser seul quand elle travaillait. La vie de Louis changeait, elle aussi. Et malgré ça mon c½ur dansait à l'idée qu'il ne m'en ait pas exclue. Il a dit qu'il ne m'en voulait pas. Ro' avait quitté les parcours pour faire la grande piste où on était assis et je l'ai encouragé quand elle a glissé à l'opposé, pour arriver juste à côté de nous. Elle se débrouillait très bien.
- Ça va ?
- Comme sur des roulettes.
Louis a ri au jeu de mots qu'elle venait de faire. Je crois que personne ne riait jamais vraiment aux siens, elle en faisant tellement souvent. Elle a fait semblant de saluer une foule et Louis a continué à rire de son show. Ce qu'il m'avait manqué. Les joues de Ro' étaient toutes rouges à cause du froid, et celles de Louis commençaient à le devenir aussi. Elle a décidé de nous réchauffer. Enfin, de réchauffer Louis, en le faisant se lever pour lui proposer de monter sur la planche. Elle n'a pas attendu d'entendre son avis qu'elle m'a tiré en bas pour que j'entraîne Louis avec moi. Elle a claqué la planche au sol et a encouragé Louis a posé ses pieds dessus.
- Promis, tu ne tomberas pas.
- Ro' te tiendra.
Il a longuement hésité avant de poser sa main dans celle de Ro' et l'autre à l'agripper à mon t-shirt pour que je ne m'en aille pas. Elle lui expliquait où placer ses pieds, un peu comme Madame Cooper avec ses mains un peu plus tôt. Il avait envie de cacher son visage, je le sais, mais malheureusement ses mains étaient occupées. Quand le skateboard s'est mis à bouger, d'une dizaine de centimètres à peu près, le corps de Louis a bondi sur Rose et les a fait trébucher. On riait, alors qu'il essayait de s'excuser. Rose a dit que c'était mon tour. J'étais déjà monté sur une planche, mais je n'avais pas le moindre équilibre. Évidemment, je suis tombé. Il parlait à Rose, juste avec quelques mots bassement dits. Mais il le faisait quand même. Et j'aimais la façon dont elle l'écoutait, elle aurait pu attendre des heures pour le laisser sortir une phrase entière. Il l'aimait bien, lui aussi. Malheureusement, on a dû retourner à la boulangerie. Une heure, c'était une heure. Rose est rentrée et moi, j'ai ramené Louis chez lui, même s'il avait insisté pour repartir. Avant de descendre de la voiture, il a dit qu'il aurait pu le faire. Je me suis défendu en disant que ça me rassurait. Béa n'était plus sur son dos, et je m'y mettais, au bout d'une seule heure passée de nouveau avec lui. Je suis descendu pour lui ouvrir la porte. Pendant le trajet, il s'était moqué du bruit étrange que commençait à faire la pompe d'alimentation, sans même savoir ce que c'était. Elle était bien, cette voiture, mais elle était vieille. Béa n'avait pas l'air d'être rentrée, alors je lui ai proposé de rester mais il tenait vraiment à ce que je retourne à la boulangerie. Il a dit qu'il reviendrait. Avant de lui dire Au revoir, j'ai déroulé l'écharpe en laine beige qui gardait son cou au chaud, pour l'enfiler autour du mien.
- Comme ça, t'es obligé de revenir. Et puis de m'envoyer un message aussi. J'ai décidé. Parce que si tu décides de ne pas venir, comme ça ...
- Hey. Je ne suis pas fou. J'avais des raisons...
- Je sais.
Il levait les yeux au ciel. Je lui ai rappelé qu'il m'avait vraiment manqué et que je ne tenais plus à passer autant de temps sans lui. Il est allé vers la porte, en faisant un léger signe de la main pour me dire au revoir. Et puis il est rentré. Je souriais tellement que ça m'en faisait mal aux joues. Je suis resté dans la voiture, sans bouger, à regarder dans le vide et continuer de sourire comme un imbécile pendant cinq bonnes minutes. L'écharpe était imprégnait de son odeur et je devenais pathétique à y fourrer mon nez. Quand je me suis enfin décidé à démarrer, mon téléphone a sonné.
J'en ai d'autres, des écharpes...
Quel idiot, lui aussi. Je savais qu'il allait revenir. Rose s'est moquée de mon sourire qui ne voulait en rien d'effacer. Je lui ai même montré qu'on pouvait danser avec du pain tellement j'étais heureux. Monsieur Cooper était parti avec sa femme. On s'est retrouvé tous les deux pour la fermeture, alors elle a chanté, jusqu'à ce que je m'en aille. Avant ce soir-là, je ne m'étais jamais endormi en souriant, ou même en serrant un stupide vêtement. Il allait revenir.
Bien sûr, qu'il est revenu.
Un peu plus tard. Une autre écharpe autour du cou, affichant bien mon pull qu'il portait encore pour affirmer que lui aussi, il avait quelque chose à moi. C'était merveilleux. Il a acheté un cupcake bleu, et puis Rose ne travaillait pas ce jour-là. Elle était juste là parce qu'elle en avait envie. Elle allait retourner au skatepark, Louis devait bien repartir, mais elle l'a invité à la suivre. Ça m'a rendu perplexe, et elle a juré devant nous deux qu'elle ne ferait aucune folie, ne le laisserait pas seul. Que c'était juste pour améliorer ses notions de skateur et ça ne m'a en rien rassuré. Louis, pour ne pas être impoli, il a hoché la tête quand elle s'est tournée vers lui pour connaître la réponse. Cette fois-ci, elle a pris la sienne de planche. Dès qu'ils sont partis, Monsieur Cooper a voulu discuter à propos de Louis, alors que je guettais la vitre, à attendre qu'ils reviennent. J'ai envoyé des messages à Ro', mais elle ne répondait pas. Ça m'angoissait.
- Il a l'air gentil, ce p'tit.
C'est quand j'ai réussi à me sortir de la tête que Louis était quelque part là dehors en compagnie de quelqu'un avec qui j'avais parlé de lui pendant des heures, qu'ils sont rentrés. Louis souriait, ça m'a rassuré. J'ai voulu m'avancer vers lui.
- Tt ! Non ! J'AI invité Louis, il vient avec moi, ce n'est pas pour te voir toi.
- Quoi ?
Louis a haussé les épaules et ils sont très partis en haut. Je ne les ai pas revus jusqu'à la fermeture. Monsieur Cooper a dit qu'il avait une course à faire et moi, je me suis permis de monter pour taper à la porte d'entrée en haut. Ro' a répondu, un sourire jusqu'aux yeux.
- C'est pour quoi ?
- T'es sérieuse ? Il est où ?
- Qui ça ?
- Très drôle.
Au lieu de me faire entrer, elle est sortie en fermant la porte derrière elle. Elle a précisé que j'avais terminé ma journée, je n'ai pas compris pour quoi. Elle a répété, en laissant son point arriver dans mon estomac. Je ne comprenais toujours pas.
- Invite-le quelque part, crétin !
J'ai voulu savoir ce qu'elle avait bien pu lui dire durant le temps qu'ils avaient passé dehors mais elle est restée silencieuse à ce sujet. Je suis finalement entré chez elle, pour découvrir Louis assis à la table de la cuisine, face à Madame Cooper. Elle jouait à bouger le bébé et Louis riait en face d'elle, je ne sais pas vraiment pourquoi. Quand il m'a vu, il s'est relevé et Ro' a dit que sa mère allait se reposer maintenant, qu'elle le veuille ou non. Gabriel allait bientôt pointer le bout de son nez, il prévoyait ça dans les premiers jours. Il a attrapé son manteau pendant que Ro' mimait ce qu'elle m'avait dit dans l'entrée. Je l'imaginais déjà froncer les sourcils et me trouver idiot en silence en lui sortant que je voulais l'inviter quelque part. On est à peine sorti qu'il a commencé à affirmer que Rose était une personne formidable. Il y avait quelque chose qui avait changé dans son sourire depuis que je l'avais retrouvé, et ce soir-là, il a beaucoup parlé. Pour une fois, c'est moi qui n'ai presque rien dit. J'attendais qu'il me laisse le faire, dans la voiture, mais dès que j'en avais l'occasion, je la repoussais. Il a fini par se demander pourquoi je ne démarrais pas.
- Tu voudrais... Genre, j'sais pas, qu'on fasse un truc. Ce soir ?
Évidemment qu'il les a froncés, ses sourcils, et il m'a certainement traité d'idiot en silence aussi. Mais il a souri, en guise de "Oui". Je l'avais retrouvé, mais quelque chose avait changé. Il avançait et je devais en faire de même. Ça m'effrayait et, en même temps, j'étais impatient. Je le retrouvais d'une toute autre façon, loin de chez lui, de Nick et de Béa, de Niall et de Zayn. Loin de ce qui s'était passé. C'était juste nous deux. Louis et Harry, qui essayaient, sans vraiment comprendre. Qui essayaient de se faire pardonner.
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Ne me lancez pas de tomates s'il vous plait, j'ai eu tellement de mal à l'écrire.
Je veux vivre. Un truc pas important.